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Impôt sur le revenu : voici les gagnants et les perdants du budget 2025

Photo du rédacteur: Geoffrey DiemGeoffrey Diem

Le si chaotique budget 2025 a finalement été publié au Journal officiel du samedi 15 février. La loi de finances entre en vigueur. Au bout de cet interminable processus législatif, qui sont donc les perdants et les gagnants des mesures fiscales 2025 ?


L'essentiel


  • Tous les foyers payant l'impôt sur le revenu, ou presque, sont gagnants avec l'indexation du barème sur l'inflation annuelle de 2024, dans le sens où tous les foyers imposables auraient été perdants en cas de gel.

  • Le gain est toutefois moindre par rapport à la « version Barnier » du budget 2025 qui prévoit une indexation de +2% contre +1,8% pour ce texte passant à l'Assemblée via un 49.3.

  • Les très hauts revenus et les investisseurs en immobilier locatif sont les principaux perdants, notamment avec l'instauration d'une contribution minimum de 20% pour certains foyers fortunés.


Qui sont les gagnants ?


Tous les foyers imposables, ou presque. Tout dépend par rapport à quelle situation vous comparez. Mais comme le barème de l'impôt sur le revenu va finalement bel et bien être indexé sur l'inflation annuelle de l'année 2024, alors tous les foyers payant l'impôt sur le revenu sont gagnants par rapport à un gel. Le gel était une menace réelle en l'absence de vote du budget 2025.

Source : simulateur officiel sur impots.gouv.fr pour le barème gelé + simulations MoneyVox pour le barème indexé à 1,8%.

* Estimation de la décote prenant compte de la revalorisation des seuils applicables.


En revanche, les foyers imposables ne sont pas vraiment gagnants par rapport à la « version Barnier » du budget 2025. La dernière « version Bayrou » de ce même texte, celle issue de la commission mixte paritaire et sur laquelle le gouvernement a joué sa survie via un 49.3, instaure une indexation moindre que le projet de loi dévoilé en octobre. Ce sera +1,8% au lieu de +2%. Un moindre mal. La différence par rapport à une indexation à 2% se chiffre pour tous nos profils « types » en quelques dizaines d'euros (voir tableau ci-dessous)... alors qu'un gel leur aurait coûté une ou des centaines d'euros (voir tableau ci-dessus).

Source : simulations MoneyVox pour les barèmes indexés à 1,8% et 2%.

* Estimation de la décote prenant compte de la revalorisation des seuils applicables.


Exemples. Nos 5 profils « types » :


  • Manon touchait à peine plus que le Smic en 2024, et donc désormais 1 426,30 euros net depuis la revalorisation du Smic en novembre.

  • Sabrina gagne 2 000 euros par mois, ce qui correspond à peu près au salaire médian en France : la moitié des salariés du privé gagne moins, l'autre moitié gagne plus.

  • Johan touche quasi 3 000 euros par mois, net, un revenu bien au-dessus de la moyenne des Français. Déclarant 35 556 euros à la DGFiP, son revenu net imposable (notion proche du RFR) ressort à 32 000 euros.

  • Amina et Gabriel ont deux enfants à charge. Ils gagnent environ 2 700 euros, net, par mois, chacun.

  • Elisabeth et Jacques n'ont plus d'enfants à charge, les leurs ayant quitté le domicile familial. Ils gagnent environ 4 200 euros par mois, chacun.


Ces 619 000 contribuables qui continuent d'échapper à l'impôt grâce à l'indexation


Le gel potentiel du barème, ou sa non-indexation sur l'inflation en 2025, aurait fait plus de 18 millions de foyers perdants. C'est-à-dire les près de 18 millions de foyers imposables auxquels il aurait fallu ajouter 619 000 contribuables non imposables qui risquent de devenir imposables en cas de gel du barème. Mécaniquement, avec l'adoption du budget, via le 49.3, l'indexation du barème va éviter des sueurs froides à ces foyers à la lisière de l'impôt.


Qui sont les perdants ?


Les très hauts revenus... pas tout de suite. La fameuse contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) va bien voir le jour. Du moins temporairement, car la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé la volonté du gouvernement Bayrou de trouver une autre solution technique sur le long terme. A court terme, cette CDHR, qui instaure un minimum de 20% d'impôt sur le revenu pour tous les contribuables touchant plus de 250 000 euros (pour une personne seule, au-delà de 500 000 euros pour un couple), s'appliquera bien en 2025 via un système d'acompte. Elle ne portera en revanche pas sur les revenus 2024, faute de texte voté avant le 31 décembre, mais sur les revenus 2025 : la DGFiP fera payer un acompte aux contribuables concernés en fin d'année 2025.


Les investisseurs en immobilier locatif. Ce n'est plus une surprise puisque cette décision est actée de très longue date mais le budget 2025 assois définitivement la fin du dispositif d'incitation fiscale à l'investissement locatif Pinel, faute de l'avoir reconduit. Seuls les investissements ficelés avant le 1er janvier 2025 peuvent encore bénéficier de la réduction d'impôt. En outre, et cela ne s'est esquissé qu'au fil des débats parlementaires sur ce budget 2025, pour les logements locatifs meublés, le texte final est synonyme de mauvaise nouvelle fiscale pour les loueurs. Désormais, les amortissements déduits fiscalement pendant l'activité de location meublée seront réintroduits dans le calcul la plus-value. La fin d'une carotte fiscale.


Ceux dont les revenus ont augmenté nettement en 2024... mais c'est logique et habituel. Revenons au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Il est indexé à 1,8% : c'est logique... et tout simplement l'application de la règle traditionnelle. Attention toutefois à ne pas croire que cela signifie que les impôts vont baisser pour tout le monde en 2025. Selon une première estimation de l'Insee, le salaire moyen « par tête » a progressé de quasi 3% en 2024. Plus vite que l'inflation. Or, comme le montrent les deux exemples ci-dessous, si votre salaire a grimpé de 3% en 2024, alors votre impôt 2025 va augmenter.


Source : simulateur officiel sur impots.gouv.fr pour le barème gelé + simulations MoneyVox pour le barème indexé à 1,8%.

* Estimation de la décote prenant compte de la revalorisation des seuils applicables.




DIEM Geoffrey

Conseiller en Gestion de Patrimoine

Cabinet Diem Conseil & Patrimoine  


"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"


Tel: 07 72 21 43 61


 
 
 

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