Quels critères pour choisir la meilleure assurance-vie ?
- Geoffrey Diem
- 14 juin
- 5 min de lecture

Longtemps perçue comme un simple outil de transmission, l’assurance-vie s’impose aujourd’hui comme une solution d’épargne polyvalente. Souple, fiscalement avantageuse et accessible à tous les profils, elle permet de répondre à plusieurs objectifs : se constituer une épargne, préparer sa retraite ou protéger ses proches. Mais face à la diversité des contrats, comment choisir la meilleure assurance-vie ?
Qu’est-ce que la meilleure assurance vie ?
Il n’existe pas une seule meilleure assurance vie qui conviendrait à tous les investisseurs. En effet, elle varie selon vos objectifs, votre profil de risque et votre horizon de placement. Comme aucun contrat n'est parfait, il s’agit de trouver le meilleur équilibre possible.
L'assurance vie est aujourd’hui l’un des produits d’épargne les plus populaires en France. Non seulement ce placement bénéficie d’une fiscalité avantageuse sur les gains passé 8 ans de détention, mais il s’agit aussi d’un très bon outil de transmission de patrimoine.
Comment choisir son contrat d’assurance vie ?
Avant toute chose, il faut rappeler que l’assurance vie peut servir divers objectifs :
constitution d’un capital pour la retraite ;
transmission de son patrimoine ;
préparation d'un projet de vie.

Toutefois, quel que soit votre projet, les critères à prendre en compte seront sensiblement les mêmes. Ainsi, pour choisir la meilleure assurance vie, vous devez analyser en détail et de façon objective :
le montant des frais qui vont impacter la rentabilité de votre placement ;
la richesse de l’offre en supports (ETF, SCPI, fonds euro, private equity, OPCVM, obligations, titres vifs…) ;
les taux de rendement servis les années passées, notamment pour les profils de gestion pilotée ;
les conditions de versement à l’entrée et en cours de contrat ;
le niveau de risque des supports ou de votre allocation, en cas de gestion pilotée. Un rendement plus élevé implique souvent un risque supérieur.
N’hésitez pas à vous aider en utilisant un comparatif ou des propositions de classement en ligne. De même, si vous avez du mal à départager deux produits, vous pouvez consulter les avis des clients, qui donnent parfois une indication de l’accompagnement proposé.
Les frais, les ennemis de votre assurance vie
D’une banque ou d’un acteur à l’autre, les frais appliqués à une assurance vie peuvent se multiplier : frais sur versement, sur arbitrage, frais de gestion sur les supports, commission supplémentaire pour la gestion pilotée... Autant de coûts qui peuvent entamer la rentabilité nette de votre contrat. Ainsi, même si vos supports performent, le taux va être impacté par tous ces suppléments.
Si les frais de gestion sur les supports sont systématiques, les commissions sur versement ou arbitrage peuvent être supprimés :
Les frais d’entrée ou de versement : vous les payez lorsque vous effectuez un versement sur votre assurance vie.
Les frais d’arbitrage : ils interviennent lorsque vous changez de supports pour votre épargne. Ces frais peuvent être fixés de deux manières : un pourcentage, un forfait, ou un mix des deux.
Pour illustrer l’impact des frais d’entrée, si une banque applique des frais sur versement de 3% et que vous versez 1 000 euros par trimestre, vous n’aurez placé que 3 880 euros à la fin de l’année, soit 120 euros retirés. La somme retirée grimpe à 360 euros si vous placez 1 000 euros par mois.
Par ailleurs, les banques et courtiers offrent souvent une prime de bienvenue, souvent proportionnelle à la somme déposée. Vous devez vous assurer que ce bonus à l’ouverture ne sera pas rapidement compensé par les pourcentages élevés des frais. Dès lors, chaque contrat présélectionné doit faire l'objet d'une attention particulière s'agissant du niveau de ses frais.
Si la loi Pacte améliore légèrement la situation en donnant la possibilité de transférer un contrat, à condition que le nouveau contrat soit souscrit auprès du même assureur, il est préférable de comparer les frais en amont pour souscrire le meilleur contrat d’assurance vie dès le début.
L’importance du nombre de supports disponibles
Le nombre et la diversité des supports d’investissement sont essentiels pour optimiser la performance de votre assurance vie et de construire un portefeuille adapté à vos objectifs. Plus vous avez de choix, plus vous pouvez adapter votre allocation à votre profil et lisser les risques. Deux grandes familles de supports sont à considérer : les fonds en euros pour la sécurité, et les unités de compte pour dynamiser le rendement.
Le fonds euros pour sécuriser votre contrat
Les fonds en euros restent un pilier de l’assurance vie grâce à leur garantie en capital.
Toutefois, leur rendement moyen a fortement diminué au fil des années, passant de 5,3% en 2000 à seulement 2,5% en 2024. Malgré cela, certains contrats parviennent encore à tirer leur épingle du jeu, notamment grâce à des fonds euro "nouvelle génération" mieux gérés et plus diversifiés.
Ces fonds alternatifs en euros sont pour partie investis dans des obligations et pour une autre dans d'autres classes d'actifs tels que l'immobilier ou les actions.
L'avantage principal du fonds euro alternatif est la garantie du capital, tout en générant des gains généralement supérieurs à ceux des fonds en euros classiques.
L'inconvénient pour les fonds alternatifs en euros les plus rémunérateurs est que les assureurs exigent souvent un versement minimal en unités de compte.
La diversification des unités de compte
Contrairement aux fonds en euros, les unités de compte (UC) ne garantissent pas le capital, mais elles permettent d'accéder à des classes d'actifs variées et potentiellement plus rémunératrices. Elles sont donc essentielles pour les investisseurs qui visent un rendement supérieur, notamment sur le moyen ou long terme.
Un bon contrat doit proposer une offre large et diversifiée d’UC, parmi lesquelles on trouve des :
actions, soit en direct (titres vifs), soit via des OPCVM ;
actifs immobiliers : SCPI, OPCI, SCI ;
des Sicav, FCP (OPCVM) ;
obligations ou fonds obligataires ;
des ETF ou trackers, des produits structurés, des certificats, du private equity...
La diversification des unités de compte permet de répartir les risques tout en saisissant les opportunités offertes par différents marchés et secteurs. C’est un levier essentiel pour booster la performance de votre contrat d’assurance vie sur la durée, notamment dans un portefeuille géré avec une logique de long terme.
La fiscalité de l’assurance vie
La fiscalité sur les contrats d’assurance vie diffère selon la date de versement des primes : avant ou après le 27 septembre 2017, date de mise en place de la réforme de la flat tax (ou prélèvement forfaitaire unique).
Avant 2017, les plus-values générées par un contrat d'assurance vie pouvaient être lourdement taxées selon la durée de détention. En plus des 17,20% de prélèvements sociaux, un prélèvement forfaitaire libératoire pour l’impôt sur le revenu était fixé à :
35% pour un contrat souscrit il y a moins de 4 ans ;
15% pour un contrat souscrit entre 4 et 8 ans ;
7,5% au-delà de 8 ans.
Les gains issus des versements effectués après le 27 septembre 2017 se voient appliquer le prélèvement forfaitaire unique (flat tax), en dessous de 8 ans de détention. Ce PFU de 30% se compose de 12,80% au titre de l’impôt sur le revenu et de 17,20% de prélèvements sociaux.
Passé 8 ans, comme c’était le cas avant, le taux d’impôt sur le revenu baisse. Néanmoins, cette fois-ci, dans une certaine limite :
7,5% sur la partie d'encours inférieure ou égale à 150 000 € ;
12,8% pour la partie d'encours supérieure à 150 000 €
>Je souhaite prendre rendez-vous pour en savoir plus sur l'assurance vie
DIEM Geoffrey
Conseiller en Gestion de Patrimoine
Cabinet Diem Conseil & Patrimoine
"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"
Tel: 07 72 21 43 61
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