Est ce le bon moment pour investir dans les "petites actions"?
- Geoffrey Diem
- 3 mai
- 4 min de lecture

Après plusieurs années de traversée du désert, les petites et moyennes actions françaises font un retour fracassant en Bourse. Depuis janvier, l’indice CAC Small affiche une performance remarquable, surperformant largement le CAC 40. Si la tendance semble prometteuse, elle reste toutefois contrastée et demande d’être très sélectif. Voici les clés pour comprendre ce retour en grâce… et en profiter pleinement !
Le réveil des small caps
Après plusieurs années difficiles, les petites capitalisations françaises signent un retour remarqué en Bourse. Depuis le début de l’année, l’indice CAC Small affiche une progression de 5,6%, tandis que le CAC 40 gagne 0,9%. Cette surperformance s’explique par une conjonction de facteurs favorables.
En mars, les indices small caps français et allemands ont bondi de 10% en seulement quatre jours, un rebond largement dû à la flambée de quelques valeurs du secteur (Eutelsat, Exail, Exosens), qui expliquent à elles seules une part importante de la performance du CAC Small depuis le début de l’année. Malgré cela, près de la moitié des titres restent dans le rouge en 2025, et la progression globale masque une grande disparité entre valeurs.
Ce regain d’intérêt n’échappe pas aux fonds d’investissement, qui multiplient les offres publiques : cinq OPA ont été lancées depuis février, et le groupe Figeac suscite l’appétit du géant indien Mahindra, provoquant une onde de choc dans la filière aéronautique. Les OPA, en nette progression avec 25 opérations recensées en 2024 et des primes moyennes de 38% dynamisent l’ensemble du secteur.
Peu exposées aux tensions commerciales internationales, les small caps (notamment dans l’informatique, l’agroalimentaire ou la santé) échappent aux effets des politiques protectionnistes de Donald Trump. De plus, le plan de relance de 1 000 milliards d’euros lancé par le chancelier allemand Friedrich Merz devrait indirectement profiter à certaines petites et moyennes entreprises françaises présentes en Allemagne.
Les baisses de taux de la BCE participent également à l’essor des petites et moyennes capitalisations. En effet, une baisse de taux est particulièrement bénéfique pour les petites entreprises, plus sensibles au coût du financement et à la liquidité. En parallèle, les investisseurs, en quête de rendement dans un contexte de taux réels en baisse, se repositionnent progressivement sur les segments plus risqués du marché, comme les small caps.
Autre argument de poids : les valorisations attractives. Les small caps françaises avaient atteint des niveaux de valorisation historiquement bas fin 2024, souvent inférieurs à leurs niveaux de 2008 en termes de multiples. Le rebond actuel est donc aussi technique, soutenu par des achats opportunistes et des flux de capitaux à la recherche de décotes injustifiées. C’est un effet de rattrapage. En ce moment, les petites valeurs se paient en moyenne 25% moins cher que les grandes capitalisations et 35% de moins que les sociétés non cotées. De quoi attirer les appétits financiers.
Pour 2025, les perspectives restent conditionnées à une accélération des flux vers les fonds spécialisés et au maintien de taux bas en zone euro. Les révisions des bénéfices, malgré des prévisions de bénéfice par action en hausse de 12% à 13% sur 2025-2026, et l’apaisement des incertitudes politiques constitueront des points de vigilance. Toutefois, le rebond ne sera pas homogène : les investisseurs privilégieront les entreprises à bilan sain, disposant d’un avantage compétitif clair et capables de maintenir leur croissance dans un environnement encore incertain.
Plus que jamais, investir dans les small caps présente une opportunité de marché.
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Le capital investissement (sociétés non-côtés)
En cette période de déclaration d’impôts, il est également pertinent de rappeler que certains fonds investis dans les sociétés non côtés peuvent offrir des avantages fiscaux significatifs.
C’est notamment le cas des FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), des FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) ou encore des fonds dédiés aux JEI (Jeunes Entreprises Innovantes).
Ces véhicules de capital-investissement permettent non seulement de soutenir le développement de PME françaises à fort potentiel, mais aussi de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 25 % des sommes investies, dans la limite des plafonds légaux. Dans certains cas, les plus-values réalisées à la sortie peuvent également être exonérées d’impôt, sous conditions de durée de détention.
Au-delà de la rentabilité potentielle des sociétés non-côtés, ces dispositifs constituent donc une opportunité fiscale à considérer sérieusement dans la composition de votre portefeuille, en particulier si vous cherchez à optimiser votre fiscalité en 2025 tout en diversifiant vos placements.
Conclusion
Le retour en force des small caps françaises ouvre aujourd’hui des perspectives d’investissement particulièrement attractives, mais nécessite une sélection pointue et un accompagnement professionnel. Dans un contexte de marché en mutation, il est essentiel de bien choisir les entreprises dans lesquelles investir, en s’appuyant sur une analyse approfondie des bilans, des perspectives sectorielles et des valorisations.
Pour tirer pleinement parti de cette dynamique et intégrer intelligemment les small caps à votre portefeuille, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers en gestion de patrimoine. Vous bénéficierez d’un accompagnement personnalisé pour identifier les meilleurs fonds spécialisés et bâtir une stratégie d’investissement sur mesure, adaptée à vos objectifs et à votre profil de risque.
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DIEM Geoffrey
Conseiller en Gestion de Patrimoine
Cabinet Diem Conseil & Patrimoine
"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"
Tel: 07 72 21 43 61
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