"Le nouveau livret d'épargne à 7% annuel, sans risque et liquide !"; "Epargne a 8% par an. 100% sécurisée et disponible à tout moment"; "Epargner à 7,29% par an! Seuleument pour les personnes élligibles"; "300% de retour sur investissement sur ce placement méconnu des français"., etc...
La liste des phrases accrocheuses pour convaincre d'honnêtes citoyens à epargner et/ou investir dans des arnaques ne cesse de s'allonger.
Si vous cliquez sur l'une de ces deux "publicités"c’est que vous avez un profil qui est particulièrement recherché par les vendeurs d’arnaques en ligne : le profil de l’investisseur qui croit encore au Père Noël. Car un placement sans risque qui rapporte plus de 7% annuel, ça n’existe pas...
Rassure-vous : vous n’êtes pas le seul à vous être laissé tenter par un taux alléchant avec une garantie du capital. Les arnaques de ce type sont très nombreuses sur Internet, et chaque jour des centaines voire des milliers d’investisseurs se font avoir.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) met régulièrement en garde le public contre les faux « livrets d’épargne ». Ces faux livrets seraient « sans risques » et sont souvent présentés comme une alternative au Livret A ou aux autres produits d’épargne existants.
Comment reconnaître une arnaque ?
Pour les professionnels, ces arnaques sont assez faciles à identifier car elles utilisent toutes les mêmes recettes :
• Un taux de rémunération sensiblement supérieur au mieux-disant du marché. C'est le critère le plus déterminant, et le plus simple à remarquer car le taux est généralement inscrit en gros, très gros. Au-delà de 5% sur un an, méfiez-vous fortement. Au-delà de 7% annuel, ce n'est même pas la peine de réfléchir...
• Pas de durée ni de plafond. A savoir : une offre sérieuse sur un super livret sera toujours limité dans le temps (1 mois, 3 mois, 6 mois) et en montant (50 000 € , 75 000 €, 150 000 €).
• Aucune mention sur la fiscalité (ce qui est formellement interdit) ou pire, une indication que ce placement est non imposable ou « avec une fiscalité très avantageuse ». On rappelle que seuls les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP, et livret Jeune) ne sont pas imposés.
• Aucune mention sur la banque ou l’intermédiaire financier. Les arnaqueurs font néanmoins souvent de l’usurpation d’identité, notamment de média qui les aurait approuvé : BFMTV, TF1, etc.
• Un nom séduisant : Livret Inflation, Livret Européen, Livret Énergie, Crypto-Livret, Livret Capital Garanti, etc.
• Un test d’éligibilité : l’objectif est de récupérer votre contact le plus rapidement possible.
• Très peu d’information sur le site et aucune information sur Internet lorsqu’on recherche ce placement (on vous l’assure, si un placement proposait aujourd’hui 7% sans risque, tous les sites financiers en parleraient…).
Lorsque vous tombez sur une offre qui propose quelques-uns de ces éléments, vous pouvez être sûr que vous êtes en présence d’une arnaque. D’une manière générale, si le taux dépasse 5% pour 2024, le placement présente, au mieux, un risque de perte en capital. Au pire, c’est une arnaque.
Vérifiez systématiquement que votre interlocuteur est autorisé à proposer des produits bancaires ou des assurances en consultant le site de l’ORIAS, organisme chargé de tenir le registre des intermédiaires en assurance ou en banque, le registre des agents financiers -REGAFI, ainsi que les listes des organismes d’assurance agréés en France ou bénéficiant d’un passeport européen. Si la société ou la personne qui vous sollicite n’est mentionnée sur aucun de ces registres ou listes, ne répondez pas à sa proposition.
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Quel est le meilleur taux sans risque ?
La hausse de l’inflation que nous avons connue en 2022 et jusqu’à mi-2023 a fait au moins un heureux : le livret A a vu son taux bondir de 0,5% à 3% en février 2023. Il n’en fallait pas moins pour que les épargnants se jettent sur ce taux qui était bien plus élevé que tout ce qu’on trouvait en placement sans risque début 2023 (compte à terme, fonds monétaire, fonds euros).
Mais depuis quelques mois, l’euphorie est passée sur le livret A. Un premier tour de vis a été porté en juillet dernier lorsque le gouvernement et la Banque de France ont décidé de ne pas rehausser le taux au 1er août, contrairement à ce que suggérait la formule de calcul. De plus le gouvernement a décidé d’un gel de ce taux pour 18 mois, pour « des raisons d’intérêt économique national ».
Dans le même temps, les rendements des autres placements ont retrouvé des couleurs. Ces placements comme les comptes à terme ou les sicav monétaires ne sont pas indexés sur l’inflation comme le livret A, mais dépendent du niveau de taux. Et il fallait donc quelques mois pour que leurs rendements s’ajustent.
Aujourd’hui on trouve ainsi des offres autour de 3,5% voir 4%. Cependant, ces placements sont beaucoup moins souples que le Livret A. Le capital placé sur un compte à terme est par exemple bloqué. Surtout, ces placements sont soumis à l’impôt sur le revenu, généralement sous la forme d’une flat tax de 30%. Résultat : même avec un taux de 4%, un compte à terme rapporte moins que le livret A.
Pour battre le livret A, les épargnants doivent donc se tourner vers le fonds en euros de l’assurance-vie. Ce type de placements est historiquement plus rentable que le livret A, mais les effets de la hausse des taux sont plus lents à se dessiner. En 2023, ils ont rapporté en moyenne 2,5% et on peut s’attendre à voir la moyenne se rapprocher des 3% en 2024.
Mais surtout, comme il ne s’agit que d’une moyenne, certains fonds offrent des rendements très satisfaisant avec des taux "boostés" en 2024.
>> Je souhaite en savoir plus sur l'assurance vie et les fonds en euros "boostés"
La pierre papier: une autre alternative pour un rendement entre 4 et 6%
Un épargnant visant un rendement annuel d’au moins 5% n’a pas d’autres choix que de prendre une part de risque. Mais qui dit risque ne dit pas forcément investissement en actions très volatils. Historiquement, l’investissement immobilier a offert aux investisseurs au profil prudent une solution de diversification, peu volatil, avec des rendements plus élevés que les placements monétaires. Certes, le contexte n’est pas très favorable à l’immobilier. La hausse brutale des taux a provoqué un ralentissement de la demande et une baisse des prix. Une baisse autour de 5% en moyenne (même si certains placements ont perdu plus de 20%).
Comme tout placement immobilier, la pierre papier n’échappe pas à la tourmente et une vingtaine de véhicules ont été obligés de baisser la valeur de leur part. Tout n’est pas noir pour les détenteurs de SCPI. Et en particulier pour ceux qui détiennent des parts des 190 véhicules qui n’ont subi aucune baisse en 2023. Dans le même temps, les rendements se sont plutôt montrés solides. Le taux de distribution moyen servi par les SCPI, toutes catégories confondues, s’établit à +4,52 % en 2023, un taux stable par rapport à l’année 2022.
>> Je souhaite en savoir plus sur les SCPI
Viser plus de 5% avec les produits structurés
Difficile voire impossible aujourd’hui de viser un rendement annuel supérieur à 5% sans prendre un risque de perte en capital. En investissant en actions ou en immobilier par exemple, l’investisseur peut espérer de belles performances mais il s’expose aussi à un retournement et peut perdre une partie importante de son capital. Il existe cependant une solution pour s’exposer en limitant le risque.
Un produit structuré est un produit indexé au marché actions et qui permet de limiter le risque lié à la volatilité des marchés. En investissant dans un produit structuré, on rajoute ainsi à son investissement une protection bienvenue en cette période complexe. Il s’agit d’un filet de sécurité qui offre une protection partielle du capital : tant que le sous-jacent ne passe pas sous une barrière définie (entre 30% et 70%... selon les produits), le capital est protégé à l’échéance.
À titre d’exemple, pour schématiser, si vous achetiez aujourd’hui un produit structuré dont le sous-jacent est à 8 000 points, avec un filet de protection à 50%, votre capital est garanti à l’échéance si, à ce moment, le sous-jacent n’est pas sous les 4000 points (et même si le sous-jacent a franchi cette barre en cours de vie du produit). De quoi se lancer en gardant un bon niveau de protection.
La performance d’un produit structuré dépend d’un sous-jacent (le plus souvent un indice). Selon la performance de l’indice, un mécanisme de remboursement anticipé peut automatiquement s’activer. A chaque date de constatation, fixées à intervalles réguliers (tous les trimestres ou tous les semestres), selon le niveau de l’indice, le produit peut être remboursé avec le versement d’un coupon (entre 5 et 10 % par année écoulée selon le produit).
A l’échéance (entre 8 et 12 ans selon le produit), et si le produit n’a jamais été remboursé par anticipation, le produit s’arrête et, si l’indice n’est pas sous la barrière définie, l’investisseur récupère le capital mais reçoit également le coupon (entre 5 et 10 % par année écoulée selon le produit). Ainsi, au bout de 10 ans, l’investisseur peut recevoir un coupon de plus de 50% alors même que l’indice est en baisse. Certains produits versent le coupon même si l’indice est en baisse de 60% !
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DIEM Geoffrey
Conseiller en Gestion de Patrimoine
Cabinet Diem Conseil & Patrimoine
"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"
Tel: 07 72 21 43 61
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